jeudi 10 mai 2018

لغة القرآن بين الأصالة والاستشراق بقلم/ د. فرج دردور


لغة القرآن بين الأصالة والاستشراق
بقلم/ د. فرج دردور

La langue du Coran

Rédigé par Farag DARDOUR

L’année 610 est une étape importante pour les Arabes, puisque c’est l’année de la Révélation du Coran au prophète Muḥammad et l’apparition de l’Islam.

Le Coran est un corpus qui par sa seule existence constitue un élément fondamental de cohésion linguistique. De plus, apparaissant comme la propre parole éternelle et immuable de Dieu, il prenait une valeur de norme définitive. Mais cette langue n’a pas réussi à s’implanter comme langue parlée. Le brassage ethnique entre Arabes et non Arabes (perses et romains entre autres) durant cette conquête a eu une influence non négligeable sur l’arabe. Celui-ci s’est vu attribuer des prononciations différentes et des termes étrangers.

C’est ainsi que les grammairiens et philologues durant cette période avaient une volonté consciente d’organiser l’arabe. Mais leurs principales préoccupations étaient d’ordre religieux. Ce qui donna une impulsion à leurs recherches. Leur conception de cette langue avait une projection du caractère sacré du Coran sur la langue même. L’arabe a gardé intacte cette richesse grâce à la déclamation du Coran, qui se transmet identique de génération en génération. C’est ainsi qu’a été évitée une certaine usure phonétique constatée généralement dans les autres langues au cours de leur évolution. (….) L’arabe est maintenu très pur et unique grâce au Coran.

Les philologues arabes ont entamé une vaste enquête qui a dépassé le cadre de l’analyse grammaticale et lexicale du Coran, afin de constituer un corpus complet de l’arabe. Ils ne se limitèrent pas uniquement aux hadiths du prophète transmis par la tradition orale et aux poésies anciennes, mais ils ont aussi étendu leurs recherches à tout lexique existant dans les dialectes des tribus réputées être d’origine arabe tels que : Quṣaī, Asad, Hadīl, Tamīm, et une partie du Kināna. Ce travail qui a duré prés d’un siècle a permis de rédiger l’essentiel d’une grammaire originale. D. COHEN ajoute dans ce sens : « C’est grâce à ce travail qu’en un siècle fut établi l’essentiel d’une grammaire qui constitue l’un des chefs-d’œuvre historiques de science du langage, et d’une somme lexicale d’une stupéfiante richesse ».

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